Semaines d'information sur la santé mentale (SISM) : mobiliser, sensibiliser, agir

Mises en place en 1990, les Semaines d’Information sur la Santé Mentale visent à projeter le sujet de la santé mentale sur le devant de la scène lors d’une semaine dédiée. Autour d’une thématique différente chaque année, les SISM permettent d’informer, de lever les tabous et d’encourager les initiatives sur le long terme.

Voyons plus précisément en quoi consistent ces Semaines d’Information, quels sont leurs avantages, comment y prendre part, et comment en tirer parti pour promouvoir une culture d’entreprise plus axée sur le bien-être et la prévention.  

SISM 2025 : dates, thème et enjeux

Pour l’édition 2025, qui se tiendra du 6 au 19 octobre, le thème abordé est le suivant : « Pour notre santé mentale, réparons le lien social ». Cette thématique a été choisie pour mieux comprendre l’importance des relations sociales sur différents aspects de la santé psychologique. Selon l’argumentaire des SISM, la qualité et la diversité des liens sociaux sont en effet favorables à :

• une réduction du stress ;

• une meilleure estime de soi ;

• un plus grand sentiment d’appartenance ;

• une meilleure hygiène de vie (alimentation, activité physique, sommeil), etc.

Ce sont autant d’éléments qui font partie intégrante de la santé mentale, et sur lesquels on peut agir en menant des mesures de lutte contre l’isolement social.

En entreprise, cela passe entre autres par la lutte contre les discriminations, l’accompagnement des salariés aidants, une culture de la bienveillance, une levée des tabous, l’organisation d’événements qui rassemblent et de rituels qui soudent l’équipe, etc.

Pourquoi profiter des SISM pour aborder la santé mentale au travail ?

86 % des salariés attendent des mesures de leur employeur pour protéger leur santé mentale (source : étude Ifop 2025, « Grande enquête sur la santé mentale au travail ») :  le sujet mérite donc une attention toute particulière afin de répondre aux attentes des collaborateurs, de favoriser la rétention des talents, et dans le même temps, de renforcer la marque employeur.

Les Semaines d’Information sur la Santé Mentale représentent alors une occasion idéale : elles offrent un cadre privilégié pour libérer la parole, sensibiliser les équipes et réduire la stigmatisation autour des troubles psychiques.  

En organisant échanges, ateliers ou conférences, l’entreprise peut amorcer une réflexion collective et poser les bases d’une politique de prévention solide, crédible et durable, au service du bien-être de tous.

Trois points de vue pour donner du sens aux SISM

Point de vue RH : un levier pour formaliser les engagements

Les Semaines d’Information sur la Santé Mentale peuvent jouer un rôle clé pour intégrer la santé mentale dans la démarche Qualité de Vie au Travail (QVT). À travers des objectifs définis, un calendrier établi et un guide méthodologique, elles facilitent la mise en place d’actions concrètes.

Participer aux SISM, c’est l’une des multiples manières de formaliser l’engagement de l’entreprise et de s’inscrire dans une politique de prévention, grâce à l’ouverture du dialogue, à une démarche participative et à l’instauration de cet événement pleinement dédié à la santé mentale.  

Exemple pour 2025 : création d’une charte du lien social, coconstruite entre direction, management et salariés, pour fixer des engagements clairs (instauration de moments collectifs, dispositifs d’écoute, règles de bienveillance) et officialiser la priorité donnée aux rapports entre collègues, à l’ambiance de travail et au bien-être.

Point de vue manager : développer une posture d'écoute active

Du côté des managers, les SISM sont également une opportunité de démontrer leur capacité d’écoute et leur leadership bienveillant.  

Cela commence lors de l’organisation de la Semaine d’Information, en recueillant les ressentis et attentes des salariés sur la thématique annuelle, et en décidant avec leur équipe des animations à mettre en place, de la manière dont sera traité le sujet, etc.  

Dans son rôle d’animateur ensuite, le manager doit se montrer attentif et inclusif, pour valoriser les idées, repérer les situations à risque et installer une dynamique de confiance.

Exemple pour 2025 : mettre en place un atelier « parler des relations au travail », où chaque membre de l’équipe peut exprimer ses ressentis sur la qualité des interactions quotidiennes, les difficultés liées au télétravail, le manque de lien, etc. Le manager guide la séance, sans pour autant prendre une posture de conférencier. Il écoute sans interrompre, favorise un échange paisible et constructif, et note les propositions pour intégrer les solutions retenues par l’équipe.

Point de vue salarié : de la prise de conscience à l'action

L’un des objectifs des SISM, c’est aussi d’attirer l’attention des collaborateurs sur des sujets peu évoqués par ailleurs, et de les d’impliquer durablement. Pour y parvenir, il est essentiel de créer des espaces d’échange sécurisés, d’encourager les témoignages et de valoriser chaque prise de parole.

À plus long terme, le fait de promouvoir ce type d’échange respectueux, ouvert, sans crainte de jugement ou de conséquences néfastes sur son emploi et son évolution professionnelle, pourra inciter les salariés à exprimer leurs besoins et à demander de l’aide si nécessaire. Les collaborateurs deviennent ainsi acteurs d’une culture collective de prévention et de bien-être.

Exemple pour 2025 : proposer un mur d’expression anonyme (physique ou en ligne) où chacun peut partager une idée, un témoignage ou un conseil pour renforcer les liens sociaux au travail. Les messages collectés sont ensuite lus ou affichés lors d’un temps de restitution, pour donner de l’importance à chaque avis partagé et pour discuter des solutions concrètes qui pourraient être adoptées.

5 formats pour valoriser les SISM en entreprise

Vous cherchez désormais de bonnes idées pour animer votre SISM ? Des activités engageantes qui marqueront les esprits ? Voici quelques exemples de formats que vous pourriez envisager :

• podcasts : diffusion d’épisodes sur la santé mentale au travail, avec des témoignages d’experts ou de collaborateurs ;

• ateliers participatifs : séances de co-construction pour partager des solutions et des bonnes pratiques ;

• forums interactifs : échanges ouverts avec intervenants et salariés pour poser des questions en direct ;

• diagnostics anonymes : questionnaires pour évaluer les ressentis et identifier les besoins collectifs ;

• jeux de rôle en management : mises en situation pour apprendre à gérer des conservations sensibles, à réagir face à une situation de discrimination au sein de l’équipe, à détecter les signes d’un surinvestissement au travail, etc.

teale accompagne vos actions de sensibilisation pendant les SISM

Parler de santé mentale ne s’improvise pas : il faut savoir comment s’adresser à son public, fournir des ressources adaptées, proposer des animations engageantes. Si vous pouvez bien sûr vous appuyer sur le guide méthodologique des SISM pour organiser votre semaine d’information, il est également pertinent de vous entourer d’experts.  

Avec teale et sa solution de bien-être au travail, vous serez doté de dispositifs pour parler de la santé mentale en entreprise, qui vous permettront de structurer et d’animer vos SISM. Parmi ces dispositifs, citons les bilans pour faire le point sur l’état de la santé mentale dans votre entreprise et les mesures déjà en œuvre, les webinaires avec des professionnels ou des patients-experts, les ressources personnalisées sur des thématiques spécifiques et adaptées au besoin de chaque collaborateur, etc.

L’après-SISM : inscrire la santé mentale dans la durée

Les SISM ne sont qu’une étape dans votre démarche pour améliorer la santé mentale au travail. Cet élan ponctuel peut se transformer en actions pérennes, qui vont bien au-delà de la thématique annuelle abordée :

• collectez des retours d’expérience sur votre Semaine d’Information, pour savoir quel a été son impact, si les collaborateurs ont été satisfaits, quels sont les autres sujets importants pour leur bien-être au travail ;  

• inscrivez les SISM dans un plan annuel, en articulant vos mesures sur des sujets de prévention incontournables (ex. : burn-out, surcharge cognitive, hustle culture), mais aussi sur des problématiques plus précises qui auraient émergé de vos questionnaires QVT, des causeries sécurité ou encore de l’observation sur le terrain.

• impliquez pleinement les managers dans la préparation et l’animation des SISM, de sorte à développer l’engagement managérial, à leur faire prendre conscience de leur rôle d’alerte et d’accompagnement au quotidien.

Conclusion : les SISM, une opportunité régulière pour aborder la santé mentale

Les SISM peuvent faire pleinement partie de votre politique de santé mentale : c’est à la fois un événement qui vient compléter les mesures mises en place tout au long de l’année, et un tremplin pour développer une culture du bien-être sur le long terme.  

Elles permettent d’ancrer la santé mentale dans la stratégie QVT, de former les encadrants à l’écoute active et de développer un climat de confiance. Sur le plan humain, elles libèrent la parole, réduisent la stigmatisation et favorisent la solidarité entre équipes. Et sur le plan économique, c’est in fine un levier d’amélioration de la productivité, car on sait que la QVT est facteur de performance.

Pour maximiser l’impact de votre Semaine d’Information, il est important d’anticiper pour proposer un événement structuré, qui répondra aux besoins au sein de votre entreprise, qui sera riche en activités intéressantes et qui sera véritablement engageant.  
Ne négligez pas non plus la communication en amont, en mettant en place des invitations à tel ou tel événement, en diffusant des teasers, etc. Informer tôt vos équipes et présenter le programme, cela favorise la participation, suscite la curiosité et crée une dynamique positive avant même le lancement de la SISM.