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Burn-out

6 conseils pour prévenir l'épuisement des collaborateurs

Burn-out et épuisement professionnel
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Créé le
July 16, 2025
• Mis à jour le
July 16, 2025
8
min

Surinvestissement au travail : quels risques et comment l’éviter ?

surinvestissement au travail

S’investir dans son travail est bonne chose : c’est en effet le signe qu’on se sent bien dans son entreprise, que l’on apprécie les missions qui nous sont confiées et que l’on est épanoui. Mais quand cet investissement prend le pas sur la vie personnelle et a des répercussions néfastes sur la santé, on ne peut plus en dire autant.  

Voilà pourquoi nous allons étudier de plus près le surinvestissement au travail, pour comprendre son origine, savoir le reconnaître, avoir conscience des risques qu’il fait encourir, pour enfin proposer des solutions préventives pour le bien-être des salariés.

Définition et causes du surinvestissement au travail

Vous vous demandez quelle est la différence entre être investi et surinvesti ? Et quelles sont les causes d’une telle situation ? On répond à vos questions !

Surinvestissement au travail : de quoi s’agit-il ?

Le surinvestissement au travail désigne un engagement mental, physique et moral excessif, au détriment de l’équilibre entre vie privée et activité professionnelle. Il se traduit par des heures supplémentaires régulières, des pensées accaparées par le travail, des difficultés à se déconnecter du travail même en dehors du bureau, etc.
On parle parfois de workaholisme ou de hustle culture pour le désigner, lorsque cet investissement devient une addiction au travail.

Pourquoi un salarié finit-il par être surinvesti ?

Les facteurs qui poussent à se surinvestir sont nombreux, et à la fois individuels, culturels et liés au fonctionnement et au management dans l’entreprise. Voici un résumé des causes les plus fréquentes du surinvestissement professionnel :

  • la recherche de performance et de productivité, valorisées dans notre société actuelle et parfois d’autant plus renforcées par la culture de l’entreprise ;
  • le besoin de validation et de reconnaissance, associé à la pression sociale, qui pousse à en faire toujours plus pour se sentir utile et valorisé ;
  • la culture de l’engagement au sein de l’entreprise, où le surinvestissement est considéré comme une qualité et permet d’obtenir récompenses et promotions ;
  • la peur de l’échec et la crainte de décevoir, qui sont des facteurs personnels qui peuvent être amplifiés par la pression managériale.

Les signes évocateurs d’un surinvestissement au travail

Savoir distinguer la frontière entre engagement fort et surinvestissement n’est pas toujours aisé, surtout dans une organisation où performance et engagement sont des valeurs clés. Pourtant, certains signes ne trompent pas et permettent de savoir si un salarié est surinvesti.

Présence excessive au bureau et hyperconnexion

La présence excessive au travail ou l'hyperconnexion, même en dehors des horaires de travail, sont souvent les premiers indicateurs d’un surinvestissement au travail.  Ces comportements traduisent une difficulté à déconnecter, qui perturbe l’équilibre entre activité professionnelle et sphère personnelle.

Cela va même parfois jusqu’au surprésentéisme, une situation dans laquelle un collaborateur continue à venir travailler même lorsque sa santé mentale et/ou physique ne lui permet pas.

Isolement social

Un autre signe courant est l’isolement social. Les relations amicales et familiales passent souvent au second plan, car la priorité est donnée au travail. Cet isolement peut entraîner une baisse de moral et un sentiment de solitude.

Symptômes physiques et émotionnels

Le surinvestissement se reconnaît aussi à des symptômes affectant les capacités physiques et le corps : troubles du sommeil, maux de tête, douleurs chroniques, etc. À cela s’ajoutent des symptômes psychologiques et émotionnels, tels que l’épuisement mental, l’anxiété, l’irritabilité, etc.

Les conséquences du surinvestissement au travail sur la santé mentale

Quand l’investissement devient surinvestissement, l’individu risque de voir sa santé mentale au travail se dégrader. Voyons de quelle manière cela se traduit et quels sont les dangers encourus.

Le stress et l’épuisement professionnel

Le surinvestissement conduit souvent à un stress prolongé. Le fait d’être constamment happé par son travail empêche de trouver des moments de loisirs et de décompression. De plus, un salarié surinvesti cherche à répondre toujours mieux et plus vite à ses objectifs et parfois à des exigences élevées, causant d’autant plus de stress, et pouvant mener au burn out.

L’anxiété et les troubles de l’humeur

La quête incessante de la performance et le sentiment de ne jamais en faire assez alimentent souvent des pensées anxieuses. Cela peut se traduire par une inquiétude constante sur le travail ou la peur de l’échec. À long terme, ce stress peut évoluer en troubles anxieux généralisés ou en dépression.

Les difficultés résultant d’un mauvais équilibre vie pro-vie perso

Le temps excessif consacré au travail crée un déséquilibre entre vie professionnelle et personnelle. Le manque de temps pour les loisirs, la famille ou les amis accentue le stress et favorise un sentiment d’épuisement global. Cet état peut générer de la frustration et un détachement émotionnel, affectant autant la qualité de vie que les performances au travail. À long terme, cela risque de provoquer une profonde souffrance et des conflits relationnels.

Les bonnes pratiques pour prévenir le surinvestissement et ses répercussions négatives

Il convient de trouver le bon compromis entre engagement et surinvestissement néfaste. Voici quelques pratiques à mettre en place en tant que personne soumise au risque de surinvestissement, ainsi qu’en tant qu’employeur, manager ou RH.

Les conseils à destination des salariés pour éviter le surinvestissement

La préservation de la santé mentale est l’affaire de tous. Les collaborateurs eux-mêmes peuvent mettre en place des stratégies pour éviter de s’investir de manière excessive au péril de leur santé psychique et physique :

  • faire des pauses régulières ;
  • se fixer des limites en termes de quantité de travail et d’amplitude horaire ;
  • déconnecter en dehors des heures de travail (ex. : ne pas emporter son PC professionnel à la maison, éteindre son téléphone pro en vacances, etc.) ;
  • consulter un coach, un médecin du travail ou encore un psychologue en cas de premiers signes évocateurs du surinvestissement ou de l’addiction au travail, et en parler avec son supérieur.

Les mesures de santé mentale à privilégier en tant qu’employeur

Le surinvestissement au travail est aussi un risque auquel l’employeur doit s’intéresser de près dans sa démarche QVCT.

Dans un premier temps, les entretiens individuels et les questionnaires QVT doivent permettre de faire le point sur l’état actuel des choses en matière de santé mentale, et de déterminer si des salariés sont surinvestis ou risquent de l’être.

Il sera ensuite question de mettre en place des mesures comme :

  • la valorisation de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle ;
  • l’application stricte du droit à la déconnexion et le management par l’exemple à ce sujet ;
  • la formation des managers pour détecter les signaux d’alerte ;
  • la reconnaissance des efforts autant que des résultats ;
  • la flexibilité du travail, offrant plus d’autonomie dans la gestion du temps et évitant la surcharge.