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Investir dans la santé mentale

Preuves, impact, et retour sur investissement

Engagement, inclusion & impact social
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Créé le
October 3, 2025
• Mis à jour le
October 3, 2025
8
min

Le lien social au travail : pilier du bien-être collectif

lien social au travail

Défini comme les relations qu’entretiennent des individus ou les groupes sociaux entre eux, et par les valeurs, normes et règles qu’ils partagent, le lien social se matérialise sous plusieurs formes : au niveau familial, au sein d’un groupe d’amis, en tant que citoyen, etc., mais aussi dans le cadre professionnel.

Indispensable à la cohésion, ce lien social a pourtant tendance à se fragiliser : selon une étude Ipsos-CESI publiée en 2025, seuls 29 % des Français estiment que le lien social est bon dans la société actuelle VS 36 % en 2024 et 34 % en 2023.  

Dans ce contexte, et face aux conséquences nocives d’une telle dégradation du lien social, les entreprises ont un rôle à jouer : on vous explique pourquoi et comment agir.

Le lien social : moteur de santé psychique, performance et engagement

La qualité et la diversité des relations sociales ont un impact direct sur la santé mentale au travail : elles aident à réduire le stress, favorisent la motivation, sont propices à l’innovation collective, etc. Il ne s’agit pas ici d’une simple affirmation, car la science a démontré que les relations sociales étaient un facteur de protection majeur de la santé mentale, aussi bien au travail que dans la vie sociale privée (famille, amis, etc.).

Le modèle scientifique PERMA (Positive Emotions, Engagement, Relationships, Meaning, Accomplishment), entre autres, met en effet en lumière l’importance du lien social dans l’équilibre psychologique des individus. Lorsque les relations sociales s’affaiblissent, le bien-être dans son ensemble est affecté : perte d’énergie, baisse d’enthousiasme, perte de sens au travail, fragilisation du sentiment d’accomplissement, etc.

Mutations du travail : télétravail, hybridation et fragilisation du lien

La digitalisation et la crise du covid-19 ont bouleversé l’organisation du travail : le télétravail, total ou partiel, et les échanges numériques sont devenus la norme dans beaucoup d’entreprises.  

Si cela peut être bénéfique pour offrir plus de flexibilité et garantir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, il y a également le revers de la médaille. Puisque les échanges se font de plus en plus par écrans interposés et que les moments informels (pause-café, discussions de couloir, déjeuner ou after-work improvisé) se raréfient, il est plus difficile de développer de la confiance, de la complicité, et d’entretenir des liens durables.  

D’autant que, pour réussir à réunir les différents membres d’une équipe qui travaillent en mode hybride, il est souvent indispensable d’organiser des réunions pour tout type de sujet : la plupart des interactions sont programmées, et manquent de la spontanéité et de la convivialité si importantes pour des relations sociales de qualité.

À cela s’ajoutent d’autres facteurs potentiels de fragilisation du lien au travail : organisation du travail trop cloisonné, objectifs quantitatifs élevés au détriment de l’humain, manque de reconnaissance et de communication, turnover et précarité de l’emploi, croissance de l’individualisme à l’échelle de la société, etc.

Cultiver le lien social à 3 niveaux de responsabilité

Dans une entreprise, le lien social se crée et se consolide à tous les niveaux : direction, RH, management et salariés. Voyons quelques mesures efficaces à mettre en place par ces différents acteurs.

1. Leadership RH : créer les conditions d’un lien durable

Du côté des Ressources Humaines, le lien social peut se consolider en proposant des lieux et des moments de convivialité. De manière simple et concrète, cela peut consister à aménager des espaces communs au sein de l’entreprise et à inciter les managers à instaurer des rituels collectifs avec leur équipe.  

Pour éviter l’isolement qui résulte parfois du télétravail, les entreprises peuvent également nouer des partenariats avec des tiers-lieux à proximité des lieux de vie de leurs collaborateurs : ce sont des espaces de convivialité hybrides, où l’on peut pratiquer le coworking, mais aussi participer à des activités collectives, développer son réseau professionnel, prendre le temps de discuter dans des espaces de détente, etc.

Enfin, allouer une partie du budget du CSE à certaines activités et sorties collectives peut aussi aider à créer et renforcer le lien social entre collègues en dehors du cadre purement professionnel : escape game, ateliers créatifs, sorties culturelles, repas d’entreprise, etc.

2. Managers : développer une écoute active et bienveillante

Dans la construction du lien social, le manager a un rôle essentiel et doit se montrer proactif. Charge à lui d’organiser des temps informels avec son équipe, pour baser les relations sur d’autres critères que le travail et pour favoriser le dialogue.

Adopter un leadership bienveillant, où l’écoute, la communication, la reconnaissance et le respect sont les piliers, permettra dans le même temps de créer un climat de confiance et de renforcer le lien.

Le manager a aussi un rôle de prévention face à la dégradation du lien social : de par la proximité et les échanges quotidiens avec son équipe, il a les moyens de détecter les signaux faibles (ex. : baisse de la participation dans les réunions, isolement de certains collaborateurs, problème d’intégration des nouveaux arrivants), pour agir de manière précoce et ciblée avant que les liens se délitent.

3. Collaborateurs : renforcer les solidarités informelles

Les collaborateurs sont également des acteurs-clés pour développer et pérenniser les liens sociaux. Cela passe bien sûr par une participation engagée aux événements et échanges collectifs au sein de l’entreprise, mais aussi par des initiatives personnelles. Par exemple, en invitant spontanément un nouvel arrivant pour la pause déjeuner avec l’équipe, en animant un canal de discussion entre collègues, en organisant une activité extra-professionnelle, etc.

5 actions pour (re)créer du lien social au travail

Il n’est pas nécessaire de proposer des mesures innovantes pour favoriser le lien social dans l’entreprise : revenir à l’essentiel est sans doute la méthode la plus efficace, dès lors que les initiatives sont accessibles à tous et que les collaborateurs y adhèrent.

Ainsi, n’hésitez pas à recueillir les avis et les idées des salariés avant de mettre en place vos actions, puis piochez dans ces feedbacks pour envisager des formats comme :  

  • Café hybride : moment convivial organisé en présentiel, ou à défaut, en visioconférence, pour rassembler les équipes autour d’autres sujets que le travail.
  • Atelier collaboratif : session de réflexion collective pour stimuler la créativité, jeu de rôle, atelier artistique, etc.
  • Onboarding social : parcours d’intégration pour les nouveaux arrivants, qui mise sur les échanges et de moments informels pour apprendre à se connaître.
  • Tiers-lieu interne : réaménagement de certains espaces de travail pour favoriser les échanges spontanés dans un cadre moins formel que le traditionnel bureau.  
  • Projet solidaire : action collective à impact social ou environnemental pour renforcer le sentiment d’appartenance et la solidarité, et souder les équipes autour d’une cause commune.

Comment teale favorise le lien social en entreprise

Dans votre démarche de renforcement du lien social, l’intégration de la solution de bien-être au travail de teale vous permettra d’agir à plusieurs niveaux. Une multitude de services sont en effet proposés dans le cadre de notre accompagnement :  

  • Diagnostics sociaux et mesure du climat dans l’entreprise, pour offrir aux RH des données tangibles, qui seront une base de travail pour prioriser les problématiques à régler et mettre en place les bonnes actions.
  • Ateliers et coachings collectifs, qui sont à la fois des moments d’échange et de collaboration, et des initiatives qui donneront les clés à vos collaborateurs pour détecter les signes d’une relation saine, développer leurs softs skills en matière de communication, prendre de bonnes habitudes au quotidien pour renforcer les relations avec leurs collègues, etc. 
  • Ressources psychologiques, pour soutenir les collaborateurs qui souffrent d’isolement et surtout les accompagner pour mieux gérer la situation et retrouver du lien social.

Mesurer et piloter le lien social durablement

Vous pensez que le lien social est un concept difficilement mesurable ? Qu’on ne peut pas vraiment suivre son évolution et les résultats de la politique mise en place ? En réalité, plusieurs outils et indicateurs se révèlent utiles pour piloter le lien social sur le long terme :

  • taux de participation aux sorties, événements et rencontres informelles ;
  • sentiment d’appartenance, climat perçu et perception de la marque employeur, que l’on peut collecter à travers des questionnaires dédiés, ou bien via les questionnaires QVT par exemple ;
  • taux d’absentéisme et turnover (l’absentéisme au travail a de nombreux facteurs, mais il peut s’agit d’un signal d’alerte quant à la qualité du climat et des relations dans l’entreprise) ;
  • recueil de feedbacks anonymes et spontanés, que l’on peut encourager avec des boîtes à idées par exemple.

Conclusion : faire du lien social un critère de résilience organisationnelle

Toutes les initiatives en faveur du lien social doivent être pensées comme un investissement qui procure des avantages à long terme, et intégrées dans un plan plus large pour développer la cohésion, améliorer la santé mentale, booster la productivité, etc.  

Ainsi, en faisant du lien social un fondement de votre stratégie RH, vous développerez une culture d’entreprise plus axée sur l’humain, qui sera bénéfique à l’organisation dans son ensemble. Cela peut représenter un facteur de différenciation pour les candidats en recherche d’emploi, tout en favorisant la rétention des talents dans l’entreprise.  

FAQ

Une baisse de participation, un retrait des échanges collectifs, des difficultés d’intégration ou des changements de comportement (repli, perte d’enthousiasme) sont des signaux fréquents d’isolement.

Des tiers-lieux proches, des espaces collectifs réaménagés et des moments conviviaux à distance (cafés hybrides, ateliers collaboratifs, projets solidaires) permettent de recréer du lien sans imposer le présentiel.

Oui, grâce à des rituels collectifs en ligne, des espaces d’échanges spontanés et des événements participatifs. L’enjeu est d’éviter la surcharge de réunions et de cultiver la convivialité.

La responsabilité est partagée : les RH structurent la démarche, le CSE soutient par des activités collectives, et les managers animent au quotidien en créant des temps d’échange et en détectant les signaux faibles.