Alors que seulement 55% des salariés se disent satisfaits au travail et que 4 salariés sur 10 ne se disent pas motivés pour travailler productivement (source : Baromètre teale 2025 sur la santé mentale au travail), le bien-être des travailleurs est aujourd’hui plus que jamais un sujet incontournable.
Mais comment améliorer concrètement ce bien-être ? Sur quels critères se baser pour mettre en place des mesures efficaces ? Comment faire savoir aux candidats en recherche d’emploi que votre entreprise place la santé mentale au travail parmi ses priorités ? Obtenir un ou plusieurs labels bien-être au travail est l’une des solutions pour y parvenir.
À quoi sert un label bien-être au travail ?
Pour bien comprendre de quoi nous parlons, revenons d’abord sur une définition précise du bien-être au travail. Selon l’OMS, il se caractérise par un état d’esprit positif, qui résulte « d’une harmonie satisfaisante entre d’un côté, les aptitudes, les besoins et les aspirations du travail, et de l’autre, les contraintes et les possibilités du milieu du travail ».
Un label bien-être est donc une certification décernée aux entreprises qui s’engagent à offrir un environnement de travail de qualité, à répondre aux besoins des salariés et à garantir leur santé mentale et physique, même au-delà des obligations légales, tout en répondant aux exigences de performance de l’entreprise.
On distingue les labels bien-être de ceux qui sont purement axés Ressources Humaines ou RSE. Les labels RH se concentrent en effet sur l’excellence des pratiques de gestion des talents (recrutement, formation, rémunération, etc.). Les labels RSE ont quant à eux une portée plus large : ils évaluent l’engagement d’une entreprise sur des enjeux sociaux, environnementaux, éthiques, etc. Le bien-être des salariés est un volet de la politique RSE, mais n’en constitue pas l’unique critère.
Pour les entreprises, l’obtention d’un label bien-être au travail permet de se démarquer et de développer une image employeur positive. Dans le même temps, ces labels et leurs critères d’évaluation constituent un socle pour définir et mettre en œuvre des mesures pertinentes pour promouvoir le bien-être des collaborateurs.
Quels sont les bénéfices concrets à viser un label ?
Les certifications ne sont pas qu’une simple reconnaissance : ce sont de véritables leviers d’attractivité et de performance pour les entreprises.
Détenir un label reconnu, c’est d’abord un gage d’amélioration de la marque employeur. Il prouve que l’entreprise s’engage réellement pour la satisfaction de ses équipes.
Une étude récente menée par Ipsos révèle que 81 % des salariés français estiment que les initiatives de bien-être et de santé au travail sont un critère clé lorsqu’il s’agit de choisir un employeur. Le label matérialise ces initiatives, et permet ainsi d’attirer les talents, tout en étant facteur de rétention pour les salariés déjà en poste.
Dans le même temps, la labellisation a tendance à améliorer l’engagement des équipes. Le processus pour obtenir un label est en effet souvent basé sur des enquêtes internes et encourage le dialogue et l’écoute. C’est un contexte dans lequel les collaborateurs se sentent valorisés et écoutés : cela participe à renforcer le sentiment d’appartenance et l’engagement envers l’entreprise. S’ensuit un cercle vertueux, où le bonheur au travail nourrit la productivité.
Notons enfin que la labellisation aide à bien structurer la démarche QVT. Au cours de son processus de certification, l’entreprise bénéficie d’une feuille de route claire, guidée par des critères précis, pour mettre en place des actions concrètes et mesurables en faveur du bien-être de ses collaborateurs.
Panorama des labels bien-être au travail
Le bien-être au travail peut être certifié par de multiples labels différents. Tour d’horizon des labels reconnus en France et de leurs spécificités, pour vous aider à déterminer lesquels seraient les plus pertinents pour votre organisation
Great Place to Work® : un label incontournable
Impossible de parler des labels bien-être au travail sans mentionner Great Place To Work®, une certification mondialement reconnue. Si vous cherchez un label relativement complet autour du bien-être au travail et qui sera suffisamment parlant pour les candidats à l’embauche, alors postulez à la certification Great Place To Work®.
Ce label se base sur une enquête à destination des collaborateurs : le Trust Index. Il se compose d’environ 60 questions, autour de 5 piliers du bien-être : crédibilité, respect, équité, fierté et convivialité.
Si le score moyen obtenu est d’au moins 65% de réponses positives, alors l’entreprise obtient le label, valable pendant un an.
Top Employer : le plus RH
Également reconnu à l’international, le label Top Employer se base avant tout sur des indicateurs RH pour juger du bien-être au travail. Il s’adresse uniquement aux entreprises comptant plus de 250 collaborateurs en France ou plus de 2500 dans le monde.
Pour délivrer sa certification Top Employer, l’institut se base sur une enquête : la « HR Best Practices Survey ». Les questions sont réparties en plusieurs thématiques axées sur les Ressources Humaines, comme le recrutement, l’expérience collaborateur, la gestion de carrière, les valeurs de l’entreprise, etc.
Un audit vient confirmer la réalité des bonnes pratiques, pour ensuite certifier les organisations qui ont obtenu un score d’au moins 60 %.
HappyIndex®AtWork : le plus feel good
Délivré par l’organisme Choose My Company, le label HappyIndex®AtWork se base uniquement sur le ressenti des salariés via un questionnaire.
Il comprend différents items autour de la satisfaction et des conditions de travail, comme la fierté de travailler pour l’entreprise, les avantages sociaux, l’ambiance de travail, la reconnaissance de la part des supérieurs, le mode de management, etc.
Pour se voir attribuer l’HappyIndex®AtWork, il faut que les taux de participation et de recommandation soient supérieurs à 60 % et que la note globale soit d’au moins 3,8/5.
B-Corp : un label engagé pour les entreprises responsables
Particulièrement exigeante, la certification B-Corp reprend de nombreux principes de la démarche RSE pour réaliser son évaluation. Elle permet à la fois de récompenser les actions environnementales, sociales, économiques et éthiques de l’entreprise.
Si l’on s’intéresse plus précisément au bien-être au travail, les critères clés s’articulent autour de la diversité, de l’équité, de la dignité, etc.
Pour prétendre à la certification, il faut d’abord remplir le B Impact Assessment (200 questions). Si le score atteint 80 points au moins, l’entreprise peut poursuivre sa candidature : modification des statuts pour répondre aux exigences juridiques, audit et signature de l’accord B-Corp.
EcoVadis : le plus écolo
Également orienté RSE, l’évaluation EcoVadis s’intéresse à 21 critères sur 4 thématiques (Environnement, Éthique, Achats responsables, Social et droits humains) et à 7 indicateurs de management.
Si le spectre d’évaluation est donc assez large, et plutôt orienté écologie, plusieurs critères EcoVadis permettent aussi de se faire une idée sur le bien-être des collaborateurs : santé et sécurité des employés, conditions de travail, dialogue social, diversité, équité et inclusion, etc.
Attention : EcoVadis propose un processus d’évaluation RSE, mais pas de certification officielle.
Cancer@Work : le plus inclusif
S’il existe des labels assez génériques, d’autres portent sur des actions plus précises et concrètes. C’est le cas du label Cancer@Work, créé en 2019 par l’association du même nom. Son objectif est simple : mesurer les bonnes pratiques des employeurs en matière d’inclusion de la maladie en milieu professionnel.
Notez que ce label s’adresse uniquement aux entreprises déjà membres de Cancer@Work et qu’il se décline en 3 niveaux d’engagement.
Label Diversité : le plus égalité
Octroyé par l’AFNOR, le label Diversité vise à lutter contre les discriminations et à promouvoir la diversité en entreprise. Avant de postuler, il est possible d’établir un diagnostic et un devis en ligne, pour savoir où votre entreprise se situe et quel budget prévoir.
Le label peut être obtenu après audit et analyse d’un évaluateur assermenté, qui s’assurera du respect du cahier des charges (état des lieux de la diversité dans l’entreprise, mise en œuvre de la politique diversité, sensibilisation et formation des salariés, etc.). Une fois acquis, il est valable durant 4 ans.
Label QRS® : un repère de qualité et de responsabilité sociale
Le bien-être au travail se mesure aussi par la qualité du climat et des relations sociales : c’est justement ce que récompense le label QRS® (« Qualité des Relations Sociales »), décerné par l’IEDRS.
De nombreuses étapes sont requises pour obtenir la certification : création d’un comité, audit des RPS (risques psychosociaux) et de la qualité de vie au travail de manière générale, entretiens individuels avec un panel de salariés représentatif, formation des collaborateurs sur les RPS et les compétences comportementales et émotionnelles, mise en place d’un plan d’action, etc.
LUCIE 26000 : le plus aligné RSE
Le label LUCIE 26000 s’adresse aux entreprises qui souhaitent se faire accompagner dans leur démarche RSE et faire valoir leur responsabilité sur les sujets de gouvernance, d’écologie, de droits humains, de bien-être des travailleurs, etc. En se basant sur le cahier des charges de l’ISO 26000, LUCIE fournit un cadre bien défini pour devenir une entreprise responsable.
Le parcours proposé s’adresse aussi bien aux sociétés du CAC 40 qui souhaitent développer leur RSE, qu’aux petites et moyennes structures qui ont besoin d’un accompagnement. Plus qu’un label, il s’agit effectivement de démocratiser la RSE et de la rendre plus facilement accessible à toutes les entreprises, en proposant la réalisation d’un diagnostic, des formations avec des experts, puis le processus de labellisation pour le label PROGRESS (version simplifiée pour débuter en RSE) et le label LUCIE.
Quels critères sont analysés par les labels ?
Chaque label peut définir ses propres critères d'évaluation, en fonction de ce qu'il cherche à analyser et à récompenser. Néanmoins, de grandes thématiques reviennent toujours lorsqu'il s'agit de certifier l'engagement pour le bien-être au travail :
- la qualité du management et la gouvernance ;
- la place accordée au dialogue et la participation des salariés dans les démarches QVT, RSE, etc. ;
- l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ;
- le cadre de travail, incluant l’ergonomie, la sécurité et l’ambiance générale, etc.
Quelles étapes pour obtenir un label bien-être au travail ?
Obtenir un label bien-être au travail ne s’improvise pas. Il faut s’engager dans une approche structurée et exigeante, en plusieurs étapes :
- Auto-évaluation, pour identifier les forces et les points d’amélioration de l’entreprise.
- Baromètre interne auprès des collaborateurs, pour compléter l’auto-évaluation et mesurer la perception réelle des conditions de travail, de la qualité des relations sociales, etc.
- Choix du label et dépôt d’un dossier de candidature auprès de l’organisme certificateur.
- Processus de labellisation, qui passe souvent par des questionnaires et des audits externes pour vérifier la conformité des pratiques.
- Obtention du label ou recommandations pour améliorer son score avant de postuler à nouveau.
- Communication en interne et en externe sur la labellisation.
- Mise en place d’un plan d’amélioration continue, pour continuer à répondre aux exigences actuelles et futures du label, et ainsi pouvoir le renouveler dès qu’il arrive à échéance.
Conclusion : viser un label, oui, mais pour de bonnes raisons
Multiplier les certifications n’est pas le but ultime : mieux vaut miser sur quelques labels cohérents avec votre activité, octroyés par des organismes fiables et connus des candidats à l’emploi.
La simple obtention d’un label ne saurait par ailleurs suffire à améliorer le bien-être des collaborateurs. L’engagement doit être sincère et provoquer un véritable changement de culture managériale.
N’oubliez pas non plus que les critères des labels ne sont pas exhaustifs ni parfaits : vous pouvez toujours aller plus loin, mener des actions concrètes qui ont un impact significatif et vous inscrire dans une démarche d’amélioration continue pour vous adapter aux changements du monde professionnel et des attentes de vos collaborateurs.
Pour cela, faites-vous accompagner par des experts du bien-être et de la santé mentale, par exemple en intégrant la solution de bien-être au travail teale au sein de votre organisation. Elle vous permet de mettre en place une politique à 360° à travers la prévention, l’accompagnement, l’évaluation des résultats, l’ajustement du plan d’action, etc.
Pour comprendre comment cela peut modifier concrètement et durablement vos pratiques, jetez un œil au cas pratique de SFR, qui a choisi teale pour améliorer la santé mentale de ses collaborateurs.