Bilan 2024 et leviers d'actions 2025
La santé mentale de collaborateurs est pour vous une priorité, en tant que manager, RH ou gérant d’entreprise ? Et pour atteindre vos objectifs de bien-être au travail, vous vous demandez quelles sont les mesures les plus pertinentes ? Il existe pour cela un très vaste panel de bonnes idées dans lesquelles piocher, que ce soit à travers la gestion des risques psychosociaux, l’organisation du travail, les mesures de diversité et d’inclusion, etc. Mais avez-vous aussi pensé à ce que l’on appelle « l’expérience collaborateur » ? Focus sur cette notion et son importance dans votre démarche proactive pour la santé mentale au travail, avec en bonus quelques actions clés pour améliorer concrètement l’expérience collaborateur.
Le terme d’expérience collaborateur pourrait prêter à confusion, nous laissant penser qu’il s’agit de la manière dont un salarié se sent au quotidien dans son travail. En réalité, il faut plutôt faire le parallèle avec l’expérience client pour mieux comprendre de quoi il retourne. L’expérience client, c’est ce que ressent un client lors de l’ensemble des interactions qu’il a avec une entreprise, de la phase préalable à l’achat (recherche en ligne, demande de devis, etc.) jusqu’à l’étape post-achat (SAV, publication d’avis, fidélisation, etc.).
Quand on parle d’expérience collaborateur, il s’agit aussi de l’ensemble des étapes du parcours d’un salarié dans votre entreprise, du moment où il entre en contact avec vous (lecture et réponse à une offre d’emploi) jusqu’au moment où il quitte l’entreprise. C’est pourquoi certains parlent des collaborateurs comme des « clients du département RH ».
On peut généralement identifier plusieurs phases clés dans ce parcours qui relie à un collaborateur à une organisation :
L’expérience collaborateur ne doit donc laisser aucune étape de côté, assurant un parcours fluide et donnant satisfaction au salarié tout au long de sa présence dans l’entreprise. Pour y parvenir, les notions de communication, de transparence, d’inclusivité et de prise en compte des besoins sont primordiales.
Soigner l’expérience collaborateur procure de nombreux avantages aux entreprises : attraction et fidélisation des talents, développement de la marque employeur et bouche-à-oreille positif, réduction de l’absentéisme, adaptabilité face aux changements, amélioration du climat social, meilleures performances, etc. Mais une expérience collaborateur réussie est également un pilier dans une démarche d’amélioration de la santé mentale au travail : on vous explique pourquoi.
Un nouveau collaborateur qui n’est pas suffisamment accompagné, qui se retrouve dans un environnement complètement inconnu et avec une équipe peu encline à l’intégrer pourra rapidement se retrouve isolé, ne pas se sentir à sa place. Or, cela peut avoir de sérieuses conséquences sur la santé mentale, avec un sentiment de dévalorisation et une perte de motivation.
Au contraire, lorsque l’expérience collaborateur est positive avec des informations claires sur le rôle de chacun, une visite préalable des locaux, un partage des compétences et connaissances, une vision à moyen terme, etc., l’engagement collaborateur se développe aisément. Et un collaborateur engagé, qui se sent écouté et reconnu, est plus susceptible de développer un fort sentiment d'appartenance. Ce sentiment joue un rôle déterminant dans sa santé mentale : lorsqu'un salarié se sent partie prenante de la réussite collective, cela nourrit son estime de soi, renforce sa motivation et réduit les risques de burnout.
Un environnement de travail sain permet de réduire considérablement les niveaux de stress, principal ennemi de la santé mentale. Le stress au travail est souvent lié à des charges de travail excessives, à un manque de reconnaissance ou à des relations conflictuelles avec la hiérarchie ou les collègues. Une expérience collaborateur positive intègre des dispositifs pour prévenir ces problèmes : des objectifs clairs, une communication ouverte, des feedbacks constructifs et un soutien managérial constant.
Le fait de pouvoir se projeter et d’imaginer son avenir dans l’entreprise est aussi un facteur essentiel pour réduire le stress et l’anxiété. L’expérience collaborateur joue ici un rôle important, via des actions comme la montée en compétences régulière, les opportunités d’évolution en interne, l’adaptabilité de l’organisation du travail au fil de l’ancienneté et des événements de la vie (grossesse, parentalité, problèmes médicaux, etc.).
L’une des erreurs souvent commises est de centrer l’expérience collaborateur sur la phase où il travaille dans l’entreprise. Or, il est tout aussi important de soigner les premières et dernières étapes du cycle, c’est-à-dire même si le candidat n’est pas accepté après la phase de recrutement et lorsque le collaborateur quitte l’entreprise.
Il n’est en effet pas rare de voir des candidats déçus de ne pas avoir eu la moindre réponse après avoir postulé ou même après avoir passé un entretien. Cela peut laisser un goût amer, un sentiment de dévalorisation et d’inutilité, qui risqueront de nuire à la santé mentale. Bien que cela soit chronophage, il reste donc judicieux pour le service RH de donner des retours aux candidats, dans les temps annoncés et avec des explications qui leur permettront de comprendre le refus et de travailler sur les points bloquants pour leurs prochaines candidatures.
Un offboarding bien conçu et bienveillant est également crucial pour que le collaborateur se sente valorisé, même à la fin de son parcours dans l’entreprise. Un processus d’accompagnement à la sortie, respectueux et transparent, laisse une impression positive et permet à l’ex-collaborateur de partir en bons termes. Cela participe grandement à sa santé mentale et permet dans le même temps de soigner l’image de l’entreprise auprès de futurs candidats, des clients et du grand public.
Expérience collaborateur et santé mentale vont donc de pair et peuvent même créer un cercle vertueux, se nourrissant l’une de l’autre. Voyons de plus près quelques pistes pour favoriser à la fois une expérience collaborative positive et prendre soin de la santé mentale de votre personnel.
La culture d’entreprise joue un rôle déterminant dans l’expérience collaborateur. Une entreprise où les valeurs d’intégration, de bienveillance et d’inclusion sont prônées crée un environnement dans lequel les collaborateurs se sentent respectés et écoutés. Et c’est également une manière d’impliquer chaque salarié actuel dans le processus d’intégration des nouveaux arrivants et de favoriser un climat de confiance, essentiel pour la santé mentale.
La première impression que laisse une entreprise à un nouveau talent a un impact majeur sur l’expérience collaborateur. Un processus de recrutement transparent, suivi d’un onboarding bien organisé, est crucial pour poser les bases d’une relation de confiance et permettre aux nouveaux salariés de ne pas se sentir perdus. Pensez par exemple au système de parrainage dans lequel un collaborateur avec de l’ancienneté accompagne un nouveau venu durant ses premiers mois, ou encore à un pot avec l’ensemble de l’équipe pour célébrer son arrivée.
La transparence dans la communication est un des piliers d’une expérience collaborateur réussie. Un manque de communication peut entraîner du stress, des malentendus, voire un sentiment d’injustice chez les salariés. Pour pallier cela, il est essentiel de mettre en place des canaux de communication ouverts et d’encourager les retours d’information réguliers.
En outre, l’instauration de réunions régulières d’équipe ou de "one-to-one" entre managers et collaborateurs permet de créer un cadre propice aux échanges sincères et constructifs. Ce type de communication continue réduit le stress lié à l’incertitude et donne aux équipes le sentiment d’être écoutées.
Les démarches administratives peuvent souvent être une source de frustration pour les collaborateurs, surtout lorsqu’elles sont longues et complexes. La mise en place d’outils digitaux pour automatiser et simplifier ces processus est un excellent moyen d'améliorer l’expérience collaborateur. Si cela peut paraître futile, il y a en effet un tas de formalités administratives à gérer au cours de sa vie professionnelle : signature du contrat de travail, demandes de congés payés, inscription aux formations, remboursements par le Comité d’Entreprise, déclarations d’absence, adhésion à des avantages sociaux, etc. Mis bout à bout, cela est non seulement chronophage, mais aussi potentiellement anxiogène quand il y a des délais à respecter ou quand on ne dispose pas d’informations claires sur les procédures.
Outre la simplification via la digitalisation, il est donc important de fournir aux salariés toutes les ressources (tutos, règlements, accompagnement RH, etc.) pour réaliser ces tâches administratives.
En plus des démarches d’intégration, d’évolution professionnelle et d’offboarding, l’expérience collaborateur ne doit pas négliger le bien-être au quotidien des salariés. Si les phases de recrutement et d’onboarding se passent très bien, mais que la vie en entreprise n’est ensuite pas satisfaisante, voire néfaste pour la santé mentale, tous les efforts fournis auparavant n’auront presque « servi à rien ».
Voilà pourquoi la santé mentale doit être l’un des enjeux principaux au sein de la politique RSE, de la culture d’entreprise et de la stratégie QVT (Qualité de Vie au Travail). Menez des enquêtes pour déterminer les besoins des collaborateurs, leur niveau de satisfaction et les points d’amélioration, et établissez ensuite une liste d’objectifs et d’actions prioritaires. De multiples solutions sont alors envisageables pour prendre soin de la santé mentale dans le cadre professionnel :
Vous savez désormais pourquoi l’expérience collaborateur est si importante pour toutes les entreprises et vous possédez les clés pour agir : à vous de jouer et de répondre à ses enjeux pour devenir l’un des acteurs phares d’expériences collaborateurs réussies.
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