Les études menées sur la santé mentale des étudiants sont sans appel : le stress touche la majorité d’entre eux et affecte indéniablement leur bien-être, leur santé physique et leurs résultats.
Une étude réalisée par Heyme et Opinion Way indique par exemple qu’en France en 2020, 90 % des étudiants se disent stressés, dont un tiers ressent un stress permanent. Une tendance confirmée par l’étude CSA pour LMDE pour l’année 2022, qui indique que 70 % des étudiants se déclarent en situation de mal-être.
Face à ces données plutôt inquiétantes, faisons le point sur les causes et conséquences de ce stress, mais surtout sur les solutions à disposition des étudiants pour prendre soin de leur santé mentale et mettre toutes les chances de leurs côtés pour leur réussite scolaire.
Les causes du stress chez les étudiants
Les facteurs de stress chez les étudiants sont multiples : ils peuvent être directement liés à leur parcours académique, mais aussi résulter de préoccupations extrinsèques.
Pression académique et charge de travail
Examens fréquents, devoirs à rendre, travaux de groupe, délais serrés, impératif social de réussite scolaire : tout cela met les étudiants sous une forte pression. Ils se retrouvent souvent à jongler entre plusieurs cours, projets et attentes, ce qui risque de générer un stress chronique.
Gestion du temps et procrastination
Une mauvaise organisation du temps est une cause fréquente de stress.
Générée par l'anxiété, la procrastination augmente in fine cette même anxiété car, en reportant les tâches, l’étudiant crée un sentiment d’urgence et de culpabilité supplémentaire. L’absence de routine structurée et la difficulté à hiérarchiser les priorités favorisent par ailleurs l’épuisement mental.
Pression liée à l’orientation et à la vie professionnelle future
Dès le début de leur parcours, les étudiants sont confrontés à des choix déterminants pour leur avenir professionnel. L’incertitude sur la voie à suivre, la crainte de se tromper ou de ne pas trouver d’emploi alimente un état de stress durable.
Préoccupations financières et personnelles
Les difficultés financières constituent l’un des facteurs de stress majeurs et sont une triste réalité chez les jeunes : une étude Studyrama dévoile que 19 % des étudiants déclarent avoir du mal à subvenir aux besoins de la vie quotidienne.
Cela peut être d’autant plus impactant lorsque l’étudiant doit cumuler ses études et un emploi afin de s’assurer des revenus : la charge de travail devient parfois trop lourde à porter.
À cela s’ajoutent parfois des tensions familiales, des soucis de logement ou des problèmes de santé. Ces facteurs personnels peuvent devenir une source majeure de stress chronique : la concentration, la motivation et l’équilibre émotionnel des étudiants s’en voient perturbés.
Les conséquences du stress sur la santé mentale et physique des étudiants
Si un état de stress ponctuel et bien géré peut être motivant et améliorer la productivité, il devient bien plus problématique lorsqu’il s’installe sur la durée en impactant la santé mentale et physique. Voyons quelles peuvent être toutes les conséquences de ce stress chez les jeunes.
Troubles anxieux, fatigue et insomnie
Tout comme le stress au travail chez les salariés, le stress chez les étudiants peut engendrer des troubles anxieux plus généralisés. Ils se manifestent par des symptômes variés : inquiétude excessive, ruminations, agitation permanente, troubles du sommeil, et parfois même crises de panique. Cette anxiété et les troubles du sommeil associés conduisent inévitablement à une fatigue accrue, qui engendre un cercle vicieux.
Isolement et conséquences sur la vie sociale
Chez les étudiants, le stress intense peut entraîner un repli sur soi, souvent lié à une fatigue mentale, une baisse de l’estime de soi ou une peur du jugement. L’isolement devient comme une stratégie d’évitement face à la pression.
Or, à mesure que l’isolement s’intensifie et que les interactions sociales diminuent, la santé mentale risque de se dégrader. Le mal-être s’amplifie, les pensées négatives prennent le dessus, alors même que l’étudiant se prive du soutien émotionnel dont il aurait besoin pour faire face à ses difficultés.
Impact sur les performances académiques
Le stress, et les problèmes de santé mentale et physique qui en découlent, altèrent les capacités de concentration, de mémorisation, de prise de décision, etc. L’apprentissage devient donc plus compliqué et ces difficultés cognitives affectent les résultats lors des examens.
Il peut en résulter un échec académique, qui va lui-même alimenter d’autant plus l’anxiété et le découragement.
Comment mieux gérer le stress pendant les études ?
Vous cherchez des méthodes pour mieux appréhender et réduire le stress en tant qu’étudiant ? Voici quelques stratégies clés pour une bonne gestion de la surcharge de travail et des nombreuses préoccupations inhérentes au statut d’étudiant.
Adopter des techniques de relaxation et une bonne hygiène de vie
Respiration profonde, méditation, cohérence cardiaque ou activité physique régulière : ces techniques permettent de réduire les tensions physiques et mentales liées au stress.
Dans le même temps, il est primordial de veiller à garder un sommeil de qualité (horaires de coucher réguliers, ambiance propice au sommeil, etc.), à adopter une alimentation équilibrée et à modérer la consommation de boissons et d’aliments stimulants, afin de protéger le système nerveux et la santé physique.
Apprendre à s’organiser et à prioriser les tâches
Une meilleure gestion du temps passe par la définition d’objectifs réalistes, la planification des révisions et la segmentation des tâches. L’idée est d’éviter la procrastination et d’être le plus efficace possible, pour réduire le niveau de stress.
Pour ce faire, il est par exemple possible d’adopter la méthode Pomodoro : des cycles de travail courts et concentrés, entrecoupés de courtes pauses, puis des pauses plus longues (au moins 15 minutes) tous les 4 cycles.
Faire appel à un soutien psychologique et à son entourage
Parler de son mal-être à des proches, des amis ou un professionnel permet de briser l’isolement et de mettre des mots sur ses difficultés.
Si cette démarche semble trop difficile, il reste important de rompre l’isolement d’autres manières : activités sportives et culturelles, inscription dans une association étudiante, participation aux événements étudiants, etc.
Le rôle des établissements dans la prévention du stress
Au sein des lycées, universités et écoles, il existe parfois des services d’accompagnement gratuits et confidentiels. Des associations et des lignes d’écoute viennent également en aide aux étudiants qui ont besoin de soutien pour affronter le stress et les difficultés de leur situation.
À cela peuvent s’ajouter des programmes de sensibilisation et de prévention : conférences, ateliers, aides pour les formalités administratives afin de délester les étudiants de cette charge mentale, etc.
L’accompagnement teale pour la santé mentale des étudiants
À travers sa solution de bien-être mental, teale ne s’adresse pas uniquement aux acteurs du monde professionnel. L’IÉSEG, école de commerce parisienne, a même choisi teale pour prendre soin de la santé mentale de ses étudiants.
Les outils à disposition, calqués sur les solutions proposées pour améliorer la santé mentale au travail, sont alors adaptés aux problèmes rencontrés par les étudiants. Cela se traduit par des vidéos et podcasts thématiques accessibles à tous, des espaces d’échange en présentiel ou via les réseaux sociaux, ainsi que la possibilité de consulter des psychologues en visio.
Cet arsenal vise à accompagner au mieux les étudiants en fonction de leurs besoins spécifiques, et ainsi participer à améliorer la santé mentale des jeunes tout au long de leurs études, notamment dans l’enseignement supérieur.
FAQ sur le stress des étudiants
1. Quelles sont les principales causes de stress chez les étudiants ?
Le stress chez les étudiants peut avoir de nombreuses origines. Les plus fréquentes sont la pression académique, la peur de l’échec, la charge de travail, les examens, le manque de sommeil ou encore la difficulté à concilier études, emploi et vie personnelle. L’incertitude sur l’avenir professionnel, les attentes sociales ou familiales, et parfois l’isolement renforcent aussi ce stress. À cela peuvent s’ajouter des enjeux financiers ou des conditions de logement précaires, notamment pour les étudiants éloignés de leur cercle de soutien habituel.
2. Quel rôle jouent les établissements dans la gestion du stress étudiant ?
Les établissements scolaires ont un rôle clé dans la prévention et la gestion du stress chez les étudiants. Elles peuvent agir à plusieurs niveaux : en adaptant les rythmes pédagogiques, en formant les enseignants à repérer les signaux de mal-être, en mettant à disposition des ressources (psychologues, services d’écoute, ateliers de gestion du stress, etc.), ou encore en encourageant des pratiques favorables au bien-être comme l’activité physique ou la vie associative. La santé mentale doit être considérée comme un pilier à part entière de la réussite académique.
3. Quels sont les effets du stress sur les étudiants ?
Un stress ponctuel peut être stimulant, mais lorsqu’il devient chronique, il affecte fortement la santé mentale et physique des étudiants. Il peut entraîner une perte de motivation, des troubles du sommeil, des difficultés de concentration, de l’anxiété, voire des symptômes dépressifs. Sur le plan académique, cela peut se traduire par une baisse des performances ou un désengagement progressif. Dans les cas les plus graves, le stress peut mener à un abandon des études ou à un isolement social préoccupant. D’où l’importance d’une prise en charge précoce et adaptée.