Baromètre de la Santé Mentale des Étudiants
Un état des lieux inédit et des leviers d’action pour agir dès maintenant
En 2025, la santé mentale est devenue Grande Cause Nationale. Pourtant, moins d’un étudiant sur deux se déclare en bonne santé mentale. Stress permanent, troubles du sommeil, isolement, violences, éco-anxiété : les fragilités s’accumulent et pèsent sur la réussite académique et l’avenir professionnel.
Avec ce premier baromètre, teale et l’IÉSEG, en partenariat avec Ipsos bva, dressent un constat inédit de l’état psychologique des étudiants en France.

2000 étudiants interrogés sur leur santé mentale
Réalisé par Ipsos bva pour teale et l’IÉSEG, ce baromètre s’appuie sur un échantillon représentatif de 2 000 étudiants en France. Les répondants ont été évalués à l’aide d’outils cliniques validés scientifiquement, dont le GHQ-12, test internationalement reconnu pour mesurer la détresse psychologique. Cette méthodologie rigoureuse permet de dresser un panorama précis, inédit et scientifiquement solide de la santé mentale étudiante.
Un niveau de fragilité alarmant
La santé mentale des étudiants a atteint un seuil critique. Moins d’un sur deux (45 %) se déclare en bonne santé mentale. Et derrière ce chiffre se cache une réalité encore plus préoccupante : selon le test clinique GHQ-12, 60 % des étudiants présentent une suspicion de détresse psychologique. Ce taux, déjà élevé en soi, est presque deux fois supérieur à celui observé dans la population française générale (36 %).

Un risque de décrochage massif
Le mal-être ne reste pas confiné à la sphère personnelle : il a un impact direct sur la réussite académique. Plus de la moitié des étudiants (57 %) reconnaissent avoir du mal à suivre le rythme des cours, et 52 % peinent à se concentrer. Pour beaucoup, l’accumulation des difficultés conduit à remettre en question le sens même de leur parcours. Résultat : près de 4 étudiants sur 10 (38 %) envisagent d’abandonner leurs études pour des raisons psychologiques. Au-delà de l’enjeu individuel, c’est toute la société qui se trouve confrontée au risque d’un décrochage massif, synonyme de perte de talents et de compétences.

Une exposition marquée aux violences
Le baromètre lève le voile sur une réalité inquiétante : 43 % des étudiants ont subi au moins une forme de violence au cours de leurs études supérieures. Ces violences prennent des formes multiples (psychologiques, harcèlement scolaire, bizutage, violences sexuelles) et laissent des traces durables sur l’équilibre psychologique. Leur banalisation fragilise directement la capacité des étudiants à se projeter sereinement dans leur parcours. Ignorer cette dimension revient à négliger un facteur majeur du mal-être étudiant.

5 recommandations pour agir dès maintenant
Le baromètre ne se limite pas au constat. Il identifie des leviers concrets pour les établissements, les étudiants eux-mêmes et les pouvoirs publics, pour prévenir le décrochage et protéger une génération entière.
Parmi les recommandations formulées à l'égard des établissements de l'enseignement supérieur :
Faire de la santé mentale une priorité stratégique
Former les personnels à la détection et à l’écoute
Rendre les dispositifs accessibles et incarnés
Alléger la charge mentale structurelle des cursus
Instaurer une politique de tolérance zéro à l’égard des violences
Baromètre de la Santé Mentale des Étudiants
Un état des lieux inédit et des leviers d’action pour protéger toute une génération.
