Surmenage au travail : comprendre et agir
Identifier les signaux du surmenage au travail, en comprendre les causes et découvrir comment le prévenir avec des leviers concrets pour RH et managers.


L'absentéisme au travail est un défi majeur pour les entreprises, impactant à la fois la productivité et le climat social. Lorsque les salariés s'absentent fréquemment en raison de maladie, de congés non planifiés ou d'autres raisons, les conséquences peuvent être significatives.
Heureusement, il ne s’agit pas d’une fatalité : découvrez comment gérer efficacement l’absentéisme pour maintenir un environnement de travail sain et productif, en concevant et en mettant en œuvre un projet de politique de lutte contre l’absentéisme.
L'absentéisme au travail se définit comme l'absence répétée et non planifiée d'un salarié à son poste de travail, souvent mesurée sur une période donnée. Il englobe les absences justifiées pour cause de maladie, d'accident, de congé non planifié, ainsi que les absences injustifiées. Comprendre et surveiller l'absentéisme est crucial pour les entreprises, car des chiffres élevés peuvent indiquer des problèmes sous-jacents tels que des conditions de travail inappropriées, un manque de motivation ou des problèmes de santé au sein du personnel.
Pour évaluer l’absentéisme en entreprise, on calcule le taux d'absentéisme. L’une des formules les plus couramment utilisées consiste à diviser le nombre total de jours d'absence par le nombre total de jours de travail théoriques, puis à multiplier le résultat par 100 pour obtenir un pourcentage.
Ce calcul permet aux responsables RH d'identifier les tendances et de mettre en place des actions correctives adaptées.
Le coût de l’absentéisme en entreprise n’a rien de négligeable, puisqu’il a à la fois un impact financier direct, mais aussi des conséquences sur la productivité, la marque employeur, la rétention des talents, etc.
Ainsi, mettre en place une politique d’absentéisme semble presque indispensable pour les entreprises. Si elle est menée de manière méthodique et ciblée, elle doit permettre d’atteindre les objectifs suivants :
Chercher à réduire l’absentéisme via une politique sérieusement établie et clairement mise en œuvre n’a donc que des avantages pour les entreprises. Mais encore faut-il savoir par où commencer, quelles sont les mesures efficaces et comment réussir à s’améliorer en continu. Voici quelques conseils pratiques à destination des services ressources humaines pour mener à bien leur politique d’absentéisme.
L’absentéisme en entreprise a rarement une seule cause et ne peut se traiter qu’avec de simples procédures disciplinaires ou en mettant en place seulement une prime d’assiduité.
Voilà pourquoi il apparaît crucial de former une équipe dédiée à la définition et l’application de la politique d’absentéisme, qui soit constituée de plusieurs professionnels, internes comme externes. Le département ressources humaines est bien sûr au centre de la démarche, mais doit se faire accompagner, par exemple, d’un médecin du travail, de managers, d’un conseiller spécialisé, de délégués du personnel, etc.
Cette pluralité permet d’avoir une vision globale et de s’adresser à tous les problématiques de l’absentéisme, pour pouvoir développer une politique vraiment efficace.
Avant de décider de chaque mesure à instaurer, il est essentiel de comprendre quelles sont les causes sous-jacentes de l’absentéisme dans votre entreprise et comment il évolue en fonction de périodes de référence.
L’étude de certains indicateurs, comme le taux d’absentéisme, la durée moyenne des absences ou encore le taux de présentéisme, est une première étape pour faire un état des lieux.
Mais il convient d’aller plus loin pour déterminer les raisons précises des absences des employés. Pour cela, vous pouvez mener des enquêtes de satisfaction, des questionnaires QVT, des analyses sur la sécurité et les accidents au travail, calculer l’ancienneté moyenne des salariés, etc.
Vous serez ainsi en mesure d’identifier les points faibles et axes d’amélioration : stress au travail, climat social dégradé entre collègues, faible sécurité de l’emploi, rémunération peu attractive, ressources matérielles insuffisantes, etc.
Bon à savoir : un pourcentage d’absentéisme faible ne signifie pas qu’aucune action ne doit être menée. Au contraire, il est crucial d’agir de manière préventive pour éviter que la situation se dégrade et pour accentuer les points forts au sein de l’entreprise.
Après l’analyse des chiffres, des comportements et des ressentis, il est temps de passer à l’action. Il faut bien sûr agir en fonction des problématiques les plus fréquentes et les plus coûteuses pour l’entreprise, tout en veillant à être réaliste dans vos objectifs. Le budget et les échéances doivent donc également être pris en compte.
Vous cherchez des idées de mesures pertinentes pour votre politique d’absentéisme ? Les possibilités sont nombreuses :
Lorsque le plan de lutte contre l’absentéisme est déployé, le travail ne s’arrête pas là. Évaluer l’efficacité de la politique est indispensable pour vous assurer que vous avez fait les bons choix et que les mesures sont bien appliquées.
Effectuez des réunions régulières avec le groupe de travail et continuez à analyser les chiffres-clés. Le taux d’absentéisme a-t-il effectivement baissé ? Le niveau de satisfaction des travailleurs est-il meilleur ? Les coûts liés à l’absentéisme ont-ils diminué, etc. ? En fonction des réponses, il conviendra d’ajuster la politique pour atteindre les objectifs initiaux.