Santé mentale : 2022, quel bilan ? Voici les grandes tendances
On vous partage les grandes tendances en Santé Mentale pour vous permettre d’accompagner au mieux vos employés en 2023.
En France, l’absentéisme croissant est un réel problème : il est non seulement le signe d’un mal-être des salariés, mais il est en plus très coûteux pour les employeurs. Il induit en effet des dépenses directes, mais impacte aussi la productivité, le moral des salariés, la cohésion d’équipe, l’image de l’entreprise, etc. Alors, in fine, combien cela coûte-t-il à l’organisation ? Et est-il seulement possible de réaliser un calcul précis ? Voyons quels sont les coûts directs et indirects de l’absentéisme, pour pouvoir vous rapprocher au plus possible d’un calcul fiable, et surtout pour comprendre l’intérêt de lutter contre l’absentéisme au sein de votre organisation.
L'absentéisme au travail désigne la tendance des employés à être absents de leur lieu de travail de manière involontaire ou non planifiée. Cela peut inclure les congés maladie, les congés pour raisons familiales, les absences non justifiées, les retards fréquents et les départs anticipés. Il est souvent mesuré en terme de taux d'absentéisme, qui représente le pourcentage moyen de temps de travail perdu en raison de l'absence des salariés par rapport au temps de travail total disponible.
À savoir : on ne parle pas d’absentéisme lorsque les absences sont des congés payés qui ont été validés par le supérieur, des congés de formation, des congés pour événements familiaux prévus dans la convention collective, etc.
Plusieurs organismes ont mené des études pour estimer le coût de l’absentéisme en entreprise, et les résultats sont plutôt édifiants. Une étude publiée pour l’année 2014 par le cabinet Alma Consulting estime que le total des coûts imputables à l’absentéisme en France était alors de 60 milliards d’euros. Une autre étude, menée pour l’année 2018 par l’Institut Sapiens, fait quant à elle état d’un coût de plus de 107 milliards d’euros. Si ces chiffres sont très élevés, peut-être ne sont-ils pas suffisamment parlants pour vous. Retenez alors qu’on estime que l’absentéisme coûte en moyenne entre 3500 et 4500 euros par salarié !
Mais de quelle manière l’absentéisme peut-il coûter si cher aux entreprises ? Derrière une « simple absence », se cache en réalité une multitude de coûts, parfois insidieux, mais pourtant bien réels.
Lorsqu’un salarié est absent pour arrêt maladie, pour maladie professionnelle ou encore pour une raison injustifiée, cela impacte directement les finances de l’entreprise, et ce, dès le premier jour d’absence. Voyons plus en détail les coûts directs et indirects de cet absentéisme.
Les coûts des ressources humaines directs de l'absentéisme comprennent principalement les dépenses pour le collaborateur absent et les dépenses liées à la gestion des absences des employés :
De manière un peu plus indirecte, d’autres coûts viennent s’ajouter lorsqu’un salarié est en arrêt maladie ou absent pour d’autres raisons. En effet, l’absence d’un collaborateur va indéniablement entraîner une baisse de la productivité, une augmentation des délais et une diminution de la production, au moins pendant quelques jours, quelques semaines, voire quelques mois. Cela s’explique très simplement si le collaborateur n’est pas remplacé durant sa période d’absence : le travail qu’il effectuait devra être réparti entre les salariés présents, ce qui implique in fine que la même quantité de travail doit être réalisée par moins de monde. Dans le cas où le collaborateur absent est remplacé, la productivité sera également affectée. Plusieurs raisons peuvent l’expliquer :
À noter : ces explications sont similaires à celles que l’on retrouve en cas de fort turnover, qui implique inévitablement un remplacement des collaborateurs qui partent.
Le dernier point important concerne le bien-être au travail des salariés qui restent présents dans l’entreprise. L’absentéisme peut en effet dégrader le climat social et affecter la santé mentale au travail :
Or, tous ces problèmes d’insatisfaction, de perte de motivation et de stress peuvent impacter négativement la productivité et la qualité de travail, et même encourager un cercle vicieux de l’absentéisme.
Du fait de la diversité des coûts et de leur caractère parfois « caché », le calcul du coût total de l’absentéisme n’est pas toujours chose aisée.
Le taux d’absentéisme fait partie des premiers indicateurs à prendre en considération : plus il est important, plus cela coûtera évidemment à l’entreprise.
Mais comment savoir exactement ce que coûte un salarié absent ? Une multitude de paramètres doivent et peuvent être quantifiés, comme :
N’oublions pas de mentionner les coûts liés à la prévention de l’absentéisme (ex. : formations, réaménagement des postes de travail, politique de rééquilibrage vie pro et vie personnelle, etc.). Toutefois, ces coûts de prévention ne sont pas à considérer comme des dépenses « perdues » ou « inutiles ». Si les actions menées sont pertinentes et efficaces, elles doivent plutôt être envisagées comme des investissements : en favorisant un management plus bienveillant, une meilleure évolution de carrière, une amélioration de la santé mentale du personnel, etc., elles réduiront significativement le taux d’absentéisme et donc toutes les autres dépenses qui y sont associées.